• E4: un bon marathon

    Etape 4 (dimanche 23 et lundi 24 mars) MECH IRDANE / TINFOU - Kilométrage idéal 325 kilomètres – Temps estimé 20 heures - Etape marathon

    Dépassement de soi et solidarité : le cocktail gazelles

    Amarok toujours en tête du classement

    Plus de 320 kilomètres en autonomie totale, pas d'assistance mécanique le soir, pas de ravitaillement carburant, un bivouac improvisé et 12 balises à valider sur les deux jours… l’étape marathon porte bien son nom ! L’expérience de ces derniers jours aidant, les gazelles du Team Volkswagen ont assuré, aussi bien en navigation qu’en pilotage.  

    « Soyez rigoureuses ! Tout porte à croire que les cartes ont été réalisées par un stagiaire, tant les erreurs sont nombreuses » prévient d’emblée Ludovic Taché, le directeur sportif du Rallye Aïcha des Gazelles lors du briefing d’avant course. Avant l’action, la réflexion est plus que jamais indispensable. « Il ne sert à rien de foncer tête baissée. Il faut d’abord s’assurer que les balises ont bien été positionnées et choisir le meilleur parcours. Pour les équipages en tête du classement, chaque décision compte » souligne Valérie Dot (N° 160). « Personnellement, je passe beaucoup de temps à courir hors de la voiture, pour déterminer quel chemin il faut emprunter. Je fais chaque jour plusieurs kilomètres à pied. Mais j’aime ça ! »

    Les gazelles savent que le marathon se vit sur la durée. A la première balise, Manal Faxelle (N°162), Marocaine vivant en France, prend le temps d’entamer une ronde et de chanter avec les enfants des versets du Coran. Un moment émouvant, qui lui met les larmes aux yeux. « J’ai demandé à chaque élève de l’école de ma fille, qui a six ans aujourd’hui, de donner un crayon. J’en ai obtenu 80 que je distribue. C’est une façon d’associer les enfants à cette belle aventure. »

    Championnes du fair-play

    Les membres du Team Volkswagen ont trouvé sans trop de difficultés les premiers contrôles de passage. La majorié des équipages valide la troisième balise avant midi. « On a crevé, on est crevées, mais nous savons que cette étape est essentielle. Nous ne nous autorisons aucun relâchement » assurent Anne-Marie Borg et Jeanette James (N°161), en tête du classement provisoire. Pour leur permettre de mettre toutes les chances de leurs côtés, Manale Faxelle et France Clèves acceptent de leur prêter leur roue de secours. Un acte généreux, qui traduit bien l’esprit qui règne au sein du Team Volkswagen. La solidarité s’exerce aussi avec les autres concurrentes. Dans une montée caillouteuse très raide, Julie et Aurélie, les deux motardes du Rallye, sont exténuées. Ni une, ni deux : Anne-Marie Borg et Jeanette James descendent de leur véhicule et les aident à pousser leur moto jusqu’au sommet. Ces championnes le sont aussi pour le fair-play.

    A la balise 5, les concurrentes peuvent rendre visite à la caravane Cœur de gazelles, qui s’est installée juste à côté, au village de Taraout. « C’est émouvant ! Nous découvrons enfin, de façon concrète, toute l’aide apportée aux habitants, en parallèle du Rallye » soulignent Charlotte Martens et Marie Michiels (N°168).

    Risotto aux champignons sous les étoiles

    Déjà, la nuit commence à tomber sur les reliefs. Les gazelles se préparent à passer la nuit dans le désert. Les équipages 162, 168 et 169 se sont regroupés : cinq Belges et une Marocaine. Saucissons, macaronis à la tomate, risotto aux champignons… le repas se prolonge sous les étoiles. « J’apprécie particulièrement les étapes marathon pour ces moments magiques » commente France Clèves (N°162). «  Surtout, nous pouvons grappiller un peu de sommeil précieux, loin du bruit du bivouac. »

    Pendant que les Belges se reposent, d’autres équipages sont dans une situation moins confortable. Les Amarok 163, 164 et 165 subissent des problèmes mécaniques, qui les obligent à déclencher l’appel à l’assistance technique, sanctionné de 200 points de pénalités. Mais grâce à l’implication des mécanos, toutes pourront prendre le départ de la cinquième étape.

    Le 166 se perd entre la balise 4 et la balise 5. « Nous avons fait une erreur de cap, aussi, nous avons multiplié les kilomètres inutiles. Nous avons fini par nous tanker sur une herbe à chameau. La nuit était tombée. Nous avons donc dormi sur place » racontent Pascale Laurent et Vanessa Lory. Malgré ces difficultés, toutes deux conservent un sourire rayonnant. Chapeau les gazelles !

    Lundi, la grasse matinée n’est pas au programme. Les gazelles se sont organisées pour valider la sixième balise dès l’ouverture, à 6 heures. Pour cette seconde journée, les équipages traversent les plaines sablonneuses de l'Oued Bou Haiara. La chaleur est au rendez-vous. Jeanette James et Anne-Marie Borg (N°161) s’offrent encore quelques franchissements, à faire frémir les initiés. « Nous n’avons qu’un seul mot d’ordre : toujours au cap ! » Une stratégie payante puisque les deux gazelles expérimentées finissent en tête de l’épreuve et conservent la première place du classement général. « Nous sommes bien conscientes que rien n’est acquis jusqu’à la ligne d’arrivée. » Le 160 est cinquième, de l’épreuve comme du général. Le 168 se maintient à la seconde position du classement général des premières participations.

    Durant la nuit, l’atelier mécanique a fonctionné à plein régime, afin de soigner les Amarok, malmenés par ces journées intenses. Demain, les gazelles repartent pour une nouvelle étape marathon. Au programme, les dunes de Chegaga, l’oued Draa et le lac Iriqui. Encore de belles aventures en perspective.

     

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